Ethan Horvath: “Je savais que je valais mieux que cela”
Ethan Horvath n’a jamais lâché prise quand Bruges ne voulait plus de lui.
- Publié le 21-12-2018 à 18h18
- Mis à jour le 21-12-2018 à 19h11
Ethan Horvath n’a jamais lâché prise quand Bruges ne voulait plus de lui. "Suis-je redevenu le gardien n° 1 du Club Bruges ? Je ne me préoccupe pas de la hiérarchie interne. Je ne nourris qu’une seule ambition : celle de me bonifier chaque jour et de répondre présent quand l’entraîneur a besoin de moi."
Ethan Horvath se garde bien de fanfaronner.
Ses dernières prestations pourraient pourtant l’y inciter. Depuis qu’il a reconquis sa place dans les buts du Club à la fin du mois d’octobre, au détriment du défaillant Letica, le gardien américain n’a commis aucune erreur préjudiciable à son équipe en sept rencontres de Pro League. Mais il a surtout brillé en Champions League en réalisant trois clean sheets d’affilée - à Monaco, à Dortmund et contre l’Atletico - une performance que même Thibaut Courtois n’a pas égalée avec le Real Madrid.
Jamais le Club n’aurait enrôlé Letica si, la saison dernière, Ethan Horvath avait répété, avec Bruges, les prestations qu’il avait fournies avec Mölde et qui avaient motivé son acquisition par le club de la Venise du Nord.
Mais Horvath a failli. Avec Bruges, à plus d’une reprise, mais aussi avec les États-Unis, le 14 novembre 2017 quand, contre le Portugal, il avait laissé filer entre ses jambes un centre anodin, ce que YouTube avait qualifié d’"erreur de l’année".
Ivan Leko ne lui a plus fait confiance. Le coach avait même accepté son départ au mercato d’été. Seul Vincent Mannaert croyait encore en lui. "J’aurais pu retourner aux États-Unis, a avoué Horvath. Je ne l’ai pas voulu. Je me suis juré de démontrer que je valais mieux que cela et que je pouvais faire carrière en Europe. Je me disais simplement que mon temps n’était pas encore venu."
L’Américain a gagné son pari. Il y a un bon mois, à Genk, avec les États-Unis, il a recouvré tout son crédit en multipliant les prouesses contre l’Italie. Et avec Bruges, en Champions League, en remportant ses face-à-face avec des attaquants de statut européen, il a grandement contribué à la qualification du Club pour l’Europa League. La confiance que lui voue de nouveau Ivan Leko l’a boosté. "Le match contre l’Italie et mes débuts en Champions League, à Monaco, m’ont rendu plus fort mentalement. J’ai senti que mes équipiers croyaient de nouveau en moi."
Ethan Horvath dégage de nouveau une belle assurance, même s’il reconnaît: "Je dois encore m’améliorer sur les longs ballons et les ballons aériens."
Bruges le sait désormais : il n’a plus besoin de recruter un gardien.